Les bâtiments de tout type sont plus dispendieux à construire, entretenir, rénover et acheter que jamais. En région métropolitaine de Montréal, l'étalement urbain fait que les terrains disponibles pour les nouvelles constructions sont plus difficiles d'accès qu'auparavant. Face à cette réalité, il faut se demander s'il n'est pas temps de mettre à jour nos méthodes de construction et d'incorporer des solutions pour promouvoir la résilience des bâtiments.
Certes, il s'agit d'une problématique complexe; chaque partie du bâtiment peut en quelque sorte augmenter sa résilience. La toiture, par exemple, représente une partie importante du budget de construction d'un bâtiment. Les membranes EPDM et TPO maintenant communément utilisées ont déjà fait progresser considérablement la résilience des toitures comparativement aux toitures en asphalte et gravier très populaires auparavant. Les nouvelles technologies de membranes sont plus écologiques et plus durables. Malgré tout, elles ne sont pas infaillibles et ont le même ennemi que tout autre matériau de construction: la photodégradation. En effet, l'exposition constante aux rayons du soleil abîme les membranes d'étanchéité et force une réfection de la toiture 15 à 35 ans après l'installation.
L'installation d'une toiture végétalisée bonifie grandement la durée de vie de ces membranes en les protégeant du soleil. En effet, les plantes, contrairement aux matériaux de construction, adorent le soleil et sont régénératives. Ainsi, l'exposition au soleil n'affecte pas les membranes et les débris sur le toit ne sont plus un enjeu de durabilité. Les toitures vertes vont multiplier par deux ou trois la durée de vie des membranes du toit. Ce qui permettrait d'atteindre une durée de vie du toit qui approche les 100 ans!
En plus de la protection offerte, la toiture verte est un isolant très efficace qui permet d'économiser de l'énergie en chauffage et en climatisation. Côté chauffage, l'isolation supplémentaire permet de diminuer considérablement les fuites de chaleur par le toit. Côté climatisation, l'évapotranspiration des plantes diminue la température au niveau du toit, ce qui permet aux climatiseurs de capter de l'air plus frais qui demande moins d'électricité pour être refroidi.
Certes, l'installation d'une toiture verte à un coût. Cependant, la protection et les économies d'énergies permettent des économies considérables au long terme, ce qui en fait un investissement dans la durabilité du bâtiment. De plus, l'implémentation de mesures d'écofiscalités dans les prochaines années pourrait grandement augmenter la valeur relative d'une toiture verte.
Au final, les toitures végétalisées sont bien plus qu'ornementales. Leur installation permet d'apporter les bienfaits naturels des plantes aux bâtiments et c'est pourquoi des plusieurs villes importantes encouragent grandement leur implémentation à grande échelle.
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